Pour la Birmanie, je passe le relais
Lorsqu'en mars dernier, nous sommes rentrés de Birmanie, je vous ai dit comme j'avais trouvé la population adorable, accueillante et tellement souriante. Au point que j'ai voulu faire un album uniquement consacré à leurs visages. J'avais aussi dit comme les militaires se faisaient discrets. Et c'est vrai que nous en avons très peu vu dans les rues, sur les sites ou les marchés.
C'est la raison pour laquelle je fais passer le message suivant. Je l'ai eu via un ami (avec qui nous étions sur place), qui a un ami, qui a un ami .... Je vous le livre tel que je l'ai reçu, sans ajout, ni ommission. Je sais bien que cela n'aura absolument aucun effet sur la situation sur place, mais ... j'aurai mauvaise conscience si je ne le faisais pas.
Voici la traduction d'un e-mail datant du lundi 1er octobre 2007 reçu par l'intermédiaire d'amis bouddhistes :
Nous venons d'avoir un coup de téléphone de notre soeur qui habite à Yangon, il y a quelques heures. On a vu qu'ils disaient sur la BBC WORLD que 200 moines avaient été arrêtés. La réalité est bien pire !!!
Par exemple, le monastère d'un quartier peu connu de Yangon, qui s'appelle Ngwe Kyae Yan (rue Wei-za-yan-tar) a subi une descente de police tôt ce matin. Une troupe de "lone-tein" (la police anti-émeutes constituée de voyous payés) protégés par des camions militaires ont fait une descente sur le monastère où étudient 200 moines. Ils ont ordonné systématiquement à tous les moines de s'aligner, les ont frappés et leur ont écrasé la tête contre le mur de briques du monastère. Un par un, les moines pacifiques et sans résistance sont tombés par terre en hurlant de douleur. Puis les policiers leur ont arraché leur robes rouges, les ont tous jetés dans les camions militaires (comme des sacs de riz) et ont emporté les corps.
Le moine principal a été attaché au milieu du monastère, torturé, matraqué et il est mort plus tard le même jour, aujourd'hui. Une dizaine de milliers de gens se sont rassemblés devant le monastère, ont été repoussés par des militaires baïonettes au canon, et ils ont été incapables d'aider leurs moines impuissants qui se faisaient massacrer à l'intérieur du monastère. Toutes leurs tentatives pour avancer se sont heurtées aux baïonettes.
Quand tout fût terminé, il ne restaient que 10 moines sur 200 en vie, cachés dans le monastère. Du sang tachait tous les murs et les sols du monastère.
S'il vous plaît racontez à votre public l'étendue réelle du sort des moines, s'il vous plaît, s'il vous plaît !!!!!!
"Arrêtés" n'est pas une expression suffisante. Ils ont été matraqués à mort.